Intellectuelles et analphabètes, citadines et villageoises, des moudjahidate parlent de la guerre d’Indépendance : 88 entretiens, 88 combattantes, toutes compagnes de D. D. Amrane Minne, de la clandestinité, du maquis ou de prison. Ces témoignages ont d’ailleurs constitué une des sources de sa thèse récemment republiée (Les femmes algériennes dans la guerre, barzakh, 2014).
 
« La plupart d’entre elles racontent pour la première fois cette expérience qui fut pourtant un moment fort de leur vie. Certaines écriront peut-être un jour leurs mémoires, mais ce seront des textes plus littéraires, plus élaborés, sans l’émotion déclenchée par le choix d’un souvenir surgi au cours d’une discussion entre sœurs de lutte » écrit l’auteur.

 Depuis, Eveline Safir Lavalette, Louisette Ighilahriz, Zohra Drif Bitat, et d’autres, ont en effet pris la plume et écrit, chacune à leur manière. Mais combien sont-elles ? Trop peu.
C’est pourquoi, cinquante ans après l’Indépendance, la réédition de ce livre s’imposait.