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Tous les quartiers de la tribu offraient le même aspect. Les maisons ne se jalousaient guère. Elles étaient laides et sans vigueur. Adossées les unes aux autres dans une architecture affligée, certaines limitées dans l'espace, d'autres offrant un semblant de superficie, elles assuraient le logis de familles nombreuses malgré l'absence de commodités. Les chambres étaient parfois petites avec des murs très larges. En guise de fenêtres, seules de petites ouvertures donnant parfois sur la cour, parfois sur la rue. En hiver, pour combattre la hargne du froid, on obstruait ces ouvertures soit avec un carton, soit avec un morceau de tissu. Leurs façades décrépies ressemblaient à ces vieillards usés par les durs labeurs et labourés par les rides. Elles ignoraient le fil à plomb ou le niveau. De certaines dégoulinait, en permanence, un filet d'eau sale qui allait se jeter dans un fossé, véritable égout à ciel ouvert qui recueillait toutes les eaux usées. Toutes ces maisons avaient une histoire, et chaque histoire était liée à un engrenage tragique que chaque personne âgée transmettait à sa descendance afin que nul n'oublie.

Mohammed Attaf - L'arbre de la chance

900,00دجPrix
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  • ISBN:

    9789961780510

  • Nombre de pages :

    183

  • Date de parution:

    2006

  • Edition:

    Alpha

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